L’analyse financière, qu’est-ce que c’est ?

L’analyse financière est une discipline des sciences de gestion qui s’emploie à étudier la santé financière d’une entreprise à partir de données chiffrées et normalisées. En France, elle se base sur l’étude de la liasse fiscale, c’est-à-dire : les documents fiscaux émis par l’entreprise.

Elle repose notamment sur le bilan et le compte de résultat. Pour mieux comprendre ce qu’est l’analyse financière et bien comprendre ses objectifs, l’ESAM vous propose un tour d’horizon du sujet !

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Quels sont les objectifs et les destinataires de l’analyse financière ?

 

En procédant à un examen approfondi des comptes d’une entreprise, l’analyse financière va permettre de s’assurer de sa santé financière pour servir divers objectifs :

1. Procéder à une analyse temporelle, pour rendre compte de l’évolution des indicateurs de l’entreprise dans le temps

2. Procéder à une analyse transversale, pour comparer les indicateurs clés de l’entreprise à ceux de ses concurrents

3. Evaluer la valeur de l’entreprise dans la perspective d’une cession, par exemple

4. Evaluer la solvabilité de l’entreprise à la demande des établissements bancaires, des agences de notation, des fournisseurs, etc.

5. Dans le cadre global d’un diagnostic interne, pour rationaliser une prise de décision stratégique

 

Plus largement, l’analyse financière fournit un ensemble de clés pour apprécier la santé financière d’une entreprise à destination des investisseurs, des prêteurs et bailleurs de fonds, des clients, des fournisseurs et des salariés. La diversité des destinataires de l’analyse financière conduit inévitablement à des approches différentes.

Par exemple, un investisseur mènera une analyse financière dans une optique de placement, avec un accent sur les perspectives à moyen et long termes. De son côté, un chef d’entreprise qui souhaite « liquider » son entreprise adoptera une approche patrimoniale pour évaluer la valeur de la firme en cas de vente de ses actifs et de liquidation de ses dettes. Enfin, un établissement bancaire sollicité pour l’acquisition d’un crédit va évaluer la capacité de remboursement de l’entreprise.

L’analyse financière peut donc servir de nombreux objectifs, en fonction des besoins de l’entreprise.

 

L’analyse du bilan et du compte de résultat

 

C’est traditionnellement la première étape de l’analyse financière. Elle s’intéresse au bilan comptable auquel elle va apporter une série d’ajustements, car son aspect brut et son origine fiscale ne sont pas compatibles avec une analyse pertinente.

Les retraitements du bilan de l’entreprise peuvent différer d’un analyste à l’autre, pour passer au bilan fonctionnel, au bilan financier, au bilan patrimonial ou encore au bilan pool de fonds.
Le bilan fonctionnel, qui constitue la méthode la plus courante pour réaliser une analyse financière, va permettre à l’analyste de calculer le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement, deux indicateurs de départ qui renseignent sur les équilibres structurels de l’entreprise. Le calcul des autres ratios (solvabilité, liquidité, endettement, autonomie financière…) permet d’affiner le jugement financier pour ensuite réaliser des comparaisons dans le temps ou avec des entreprises évoluant dans le même secteur d’activité.

L’analyse du compte de résultat fait apparaître les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) qui renseignent sur la formation du résultat de l’entreprise. Ces indicateurs permettent d’évaluer la contribution de chaque opération, mais aussi de mieux comprendre comment l’entreprise dégage un bénéfice. On distingue trois grands postes intermédiaires :

le résultat d’exploitation, qui est le différentiel des produits et des charges d’exploitation (haut du compte de résultat)

le résultat financier, qui est le différentiel des produits financiers et des charges financières (partie moyenne du compte de résultat)

le résultat exceptionnel ou non courant, qui est le différentiel des produits exceptionnels et des charges exceptionnelles (partie basse du compte de résultat)

    La capacité d’autofinancement : indicateur phare de l’analyse financière

      L’un des principaux indicateurs relevés par l’analyse financière est la capacité d’autofinancement de la structure étudiée.

      L’analyse du compte de résultat permet de calculer la Capacité d’Autofinancement (CAF), qui représente les ressources dont l’entreprise dispose à la fin de son exercice. La CAF peut être calculée de deux manières différentes : à partir du résultat net (méthode dite additive ou ascendante) ou à partir de l’Excédent Brut d’Exploitation ou EBE (méthode dite soustractive ou descendante). La CAF permet de juger la capacité de l’entreprise à générer des ressources propres à partir de l’exercice de son activité. Ces ressources peuvent servir à :

      • rembourser des emprunts bancaires
      • financer des projets d’investissement
      • distribuer des dividendes aux actionnaires…

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