Morgane, en 2ème année de Bachelor Management Gestion International à l’ESAM Lyon, vous parle de son semestre universitaire à Madrid !

Pendant votre cursus de Bachelor en Management Gestion International à l’ESAM, la grande école du Management, de la Finance et du Droit, vous avez la possibilité d’effectuer un ou plusieurs semestres académiques dans l’une de nos 100 universités partenaires. Retrouvez le témoignage de Morgane qui a pu réaliser cette expérience à l’université : Francisco de Vitoria, à Madrid !

madrid
etudiante morgane

Peux-tu nous détailler le cursus académique que tu as effectué ?

J’ai intégré « l’Universidad Francisco de Vitoria » à Madrid au mois de janvier 2020. L’université est un peu excentrée du centre-ville, environ 30/45 minutes de transport. Là-bas, j’ai étudié 6 matières différentes :

  • L’anglais : il s’agissait d’approfondir son niveau d’anglais en étudiant différents cas du monde des affaires, comme la négociation ou la responsabilité sociale entrepreneuriale.
  • La comptabilité de coûts  : il s’agissait d’un cours de comptabilité où nous utilisions Excel pour des exercices sur le seuil de rentabilité, les coûts directs et indirects, …
  • La communication dans l’entreprise : durant ce cours nous étudions le marketing et les stratégies de communication des entreprises en général.
  • La gestion, la direction et le contrôle des forces de vente : ce cours était très intéressant car il expliquait ce qui composait une bonne équipe et les différentes techniques de vente, nous avons même évoqué le département des ressources humaines. Le cours étant en espagnol, j’ai parfois eu un peu de mal à bien suivre ce que nous expliquait le professeur. Une camarade de classe très gentille, qui avait appris le français, m’a alors aidée quand j’avais des doutes ou que je ne comprenais pas.
  • La direction commerciale et de marketing : la professeure nous a expliqué les différentes techniques de marketing et de vente auxquelles une entreprise peut avoir recours, ainsi que d’autres éléments fondamentaux sur l’activité d’une entreprise.
  • Le management de projet : dans ce cours, qui était dispensée en anglais, toutes les étapes d’un projet nous ont été exposées, de sa conception à sa réalisation.

Malheureusement, après 2 mois à Madrid, le coronavirus m’a obligé à rentrer en France où j’ai quand même pu continuer mes cours et passer mes examens à distance.

 

Quelles ont été tes premières impressions sur le pays ?

Madrid est une ville magnifique, les rues et ruelles ont une architecture sublime. Quand je suis arrivée, je me suis demandée si j’arriverais à visiter la ville entière tellement il y a de choses à voir. Je découvrais sans cesse de nouveaux endroits, la ville est immense. En janvier, il faisait plus froid que je ne m’y attendais, mais le soleil est vite arrivé.

La nourriture est à peu près au même prix qu’en France mais les transports plus chers, sauf si on commande une carte. Comme à Paris, la ville est divisée en différentes zones, il faut donc prendre cela en compte si on achète les tickets de métro à l’unité. Par ailleurs, il existe une dizaine de lignes de métro, une cinquantaine de lignes de bus, une dizaine de lignes de RER et quelques lignes de tramway. Les tickets ne sont pas au même prix en fonction du transport en commun utilisé et ne peuvent pas être utilisés sur un autre type de transport. Heureusement, une carte jeune (avant 27 ans) coûtant 20€ donne accès à tous les transports pour toutes les zones de Madrid. Les horaires sont différents des français : généralement les transports ouvrent entre 6 et 7h du matin, les RER ferment à 23h30 et les métros à 2h du matin (ça c’est bien)

J’ai aussi été surprise par rapport à l’accueil des espagnols sur deux points. D’abord, ceux qui parlent français sont très heureux de venir converser avec toi et te proposent facilement de l’aide si tu en as besoin. Néanmoins, ils sont plus difficiles d’accès quand il s’agit de passer du temps avec eux en dehors de l’école. Ils ne font pas forcément le premier pas, il faudra donc t’imposer. Mais ne t’inquiète pas, ils sont très ouverts et très sympas. Même dans la rue si tu demandes de l’aide à quelqu’un, cette personne t’aidera volontiers.

 

As-tu fait le choix de cette destination ? Si oui pourquoi ? Si non pourquoi ?

​​​​​​​Oui, c’était mon premier choix, car je voulais tout d’abord améliorer mon niveau d’espagnol. J’avais pensé partir au Mexique, mais j’ai préféré partir dans un pays plus proche de ma famille. L’Espagne m’est alors apparue comme une évidence. De plus, plusieurs universités espagnoles sont proposées pour l’échange. J’ai choisi Madrid car j’étais déjà partie à Barcelone dans le passé et j’avais envie de découvrir la capitale. Enfin, après être partie à Dublin l’année dernière, je ne voulais pas forcément retourner dans un pays anglophone et surtout je voulais partir au soleil.

 

As-tu connu la barrière de la langue ?

Très peu. Apprenant l’espagnol depuis 7 ans, je ne le maîtrise pas parfaitement mais j’arrive à me faire comprendre. Au fur et à mesure, je comprenais de mieux en mieux les locaux. Bien sûr, il faut un temps d’adaptation, c’est-à-dire qu’au début d’une conversation j’écoute et j’hoche la tête plus que je ne participe, mais au fur et à mesure je me sens plus à l’aise et je commence à bavarder davantage. Il m’est arrivé de me tromper de mots ou de me faire mal comprendre à cause de mon accent, mais j’arrivais toujours à trouver une alternative pour que l’on me comprenne. Par rapport aux cours en espagnol, comme dit précédemment, j’ai eu quelques difficultés pour le cours de force de vente, mais rien d’insurmontable. Et pour le cours de comptabilité, le professeur passait de l’espagnol à l’anglais tout le long du cours, étant donné que les termes et les exercices étaient en anglais, ce qui m’aidait bien.

interview

 

Quelles différences as-tu remarqué entre la pédagogie espagnole et celle que tu as connu en France ?

Tout d’abord, les professeurs sont, comme en France, très gentils et très indulgents, surtout avec les élèves étrangers. Mon professeur de comptabilité par exemple, me proposait des cours en ligne particuliers pendant le confinement pour revoir les notions que je n’avais pas bien compris. La pédagogie espagnole est en général vraiment douce envers les étudiants, c’est-à-dire que les profs sont très à l’écoute et essaient de satisfaire un maximum les élèves, en repoussant les dates d’examen s’ils ne les sentent pas prêts par exemple.

Les cours se déroulent uniquement soit le matin, soit l’après-midi, ce qui donne un rythme assez différent du nôtre. Mais devant piocher dans des cours de différents cursus, j’avais des cours aussi bien le matin que l’après-midi (20h par semaine). J’avais les après-midis du mercredi et du vendredi libres. Il y a aussi la pause du midi qui diffère car elle se déroule entre 14 et 15h, mais on s’habitue vite.

interview

Au-delà de tes cours, qu’as-tu fait de ton temps libre ?

Je suis allée visiter des musées comme le Prado par exemple. J’ai dû y aller par 3 fois pour tout voir car le musée est très grand. Heureusement, l’entrée est gratuite pour les étudiants. J’ai aussi visité la ville, je conseille le quartier de La Latina où les bâtiments de toutes les couleurs rendent les ruelles très mignonnes. J’ai voulu aussi aller visiter El Escorial qui est apparemment magnifique, mais je suis tombée malade et je n’ai pas pu faire le voyage. Enfin, j’avais prévu d’aller à la Valle de la Fuenfría avec des amis mais nous avons annulé à cause du coronavirus.

Il existe une chaîne de restauration rapide très sympa qui s’appelle 100 Montaditos où les bières sont à 2€ et les tapas à 1 ou 1,50€. ! Quand je suis sortie en boîte de nuit, il y avait toujours des musiques inattendues comme High School Musical ou Hannah Montana, mais cela ne rendait l’ambiance que plus amusante.

Il y avait généralement plusieurs salles avec des ambiances différentes. Bien sûr le latino était très présent, mais il y avait aussi beaucoup de chansons américaines et parfois françaises. Il existe plein de boîtes de nuits qui sont très grandes, où l’entrée est souvent gratuite

Il existe une association pour les étudiants étrangers qui s’appelle City Life qui propose des réductions et activités gratuites pour l’achat d’une carte qui coûte 20€. Ils proposent entre autres des cours de danse, des soirées tapas pour se rencontrer, des soirées dans des bars… cette association peut aussi t’aider dans ta recherche d’appartement ou pour ta carte de transport.

 

Quelles difficultés as-tu rencontré avant et pendant ton séjour ?

On peut considérer l’épidémie du coronavirus comme une difficulté rencontrée. Le 11 mars, l’université nous informe qu’elle fermera ses portes pour 2 semaines. Je suis donc rentrée en France le 13, pensant revenir quelques jours après. Un nombre de malades grandissant et des fermetures de frontières plus tard, l’école n’a pas ré-ouvert et je suis donc restée en France avec la majorité de mes affaires toujours en Espagne et un loyer que je devais alors continuer à payer. Ma propriétaire m’a gentiment fait grâce de la moitié du loyer et j’ai récemment contacté l’une de mes professeurs qui a accepté d’aller chercher mes affaires dans mon appartement pour les stocker chez elle jusqu’à ce que je puisse aller les chercher.

 

Quels conseils donnerais-tu à un étudiant qui part faire un semestre académique à l’étranger ?

Échanger avec les locaux car ils ne sont pas forcément avenants avec les étrangers, même s’ils sont très sympas et seront contents de découvrir ta culture. Ne reste pas qu’avec des français ou du moins pas tout le temps. Le but d’un séjour en Espagne est d’apprendre la langue et la culture du pays. Ne pas repousser les sorties, que ce soit musées, boîtes de nuit, restaurants, promenades… Il y a tellement de choses à faire à Madrid qu’un weekend à la maison sur le canapé est un weekend gâché ! Enfin je conseillerais à tout le monde de découvrir Madrid. La ville, la culture, la gastronomie, la langue, les gens (espagnols et d’autres nationalités) que tu découvriras rendront ton expérience unique et tu rentreras avec une montagne de souvenirs en tête ! Je suis déçue d’avoir dû rentrer si tôt, il me restait tant de choses à faire. Je compte bien y retourner l’année prochaine !

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