Amoureuse de l’international, découvrez le témoignage de Julie

Julie LE ROUX élève en 4ème année, à l’ESAM Paris, a décidé en première année d’étudier à l’ESAM pour notre dimension internationale. Revivez à travers son histoire les pays qu’elle a exploré, les différences culturelles et son expérience !

julie leroux

Julie peux-tu te présenter et expliquer ton parcours depuis que tu es à l’ESAM?

Alors, je m’appelle Julie, j’ai 24 ans, et je suis actuellement en Master 1 à l’ESAM Paris spécialité Management Stratégique. J’ai décidé d’intégrer l’ESAM en première année pour diverses raisons mais celle qui m’a le plus séduite est l’ouverture à l’international. Je suis une exploratrice née, une baroudeuse maintenant entraînée, une bagpacker amoureuse de l’étranger.

Pour commencer, grâce à l’ESAM, dès ma première année j’ai découvert l’Irlande, en partant en échange universitaire à l’American College Dublin. Durant ces trois mois, j’ai eu la possibilité de découvrir l’Irlande dans son entièreté, du Connemara à Cork en passant par Dublin, Belfast et Giant’s Causeway. Une aventure incroyable qui m’a donné l’envie de réitérer l’expérience l’année suivante !

En deuxième année j’ai décidé de partir en échange universitaire à University of Applied Science of Jyväskylä, en Finlande. J’ai toujours été attirée par la culture nordique, c’est pourquoi j’ai décidé d’aller l’étudier de plus près. Une des meilleures expériences a été de vivre durant l’hiver ou il n’y a que quelques heures de soleil par jours puis durant l’été où le soleil ne se couche plus, d’abord patiner sur des lacs gelés puis s’y baigner. Mais surtout, voir un spectacle naturel magique, les aurores boréales.

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D’autre part la Finlande offre des vols peu chers vers d’autres destinations. Curieuse comme je suis, je suis donc partie à la conquête de l’Islande, de la Russie, de la Norvège, de la Suède et du Danemark. Je me suis envolée vers le village du père Noël, j’ai nagé dans l’océan arctique, j’ai mangé du renne mais la meilleure partie reste les rencontres faites lors de tous ces périples.

Pour la troisième année à l’ESAM, j’ai voulu pousser le challenge plus loin. En participant au programme unique du Semestre de Management Interculturel. Programme pendant lequel j’ai eu le statut de Junior Consultant à l’Export. En d’autres termes, il s’agit d’une étude approfondie des marchés américains et asiatiques. Comment cela se passe ?

Tout simplement en décollant de Paris pour se rendre dans plusieurs pays les uns après les autres et y étudier les coutumes locales, les habitudes consommateurs, s’immerger dans la culture de chaque pays visité.

Dans un premier temps San Diego, Californie, USA. San Diego State University nous ouvre les portes de son immense campus sous le doux soleil Californien. Nous restons ici pour 2 mois, soit assez de temps pour louer une mustang et partir en road trip à la découverte de l’Ouest Américain. De San Diego à Los Angeles, en passant par Las Vegas, le Grand Canyon, Yosemite National Park mais aussi Zion Park.

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julie leroux USA

A peine le temps de dire ouf que nous revoilà dans l’avion direction la Chine ! D’abord Pékin, capitale chinoise où nous rencontrons des professionnels venant nous expliquer comment se passe le business de l’autre côté du globe. Heureusement que nous avons eu cette initiation car croyez-moi, les manières ne sont pas les mêmes ici !

Je m’en suis rapidement rendue compte lorsque nous avons par la suite atterri à Shanghai, campus de Fudan University et visité un grand nombre d’entreprises implantées dans ce grand port. Shanghai réserve son lot de surprises entre immenses skyscrapers et Shikumen adorables.

Julie leroux chine

 

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Mais encore une fois, à peine de temps de s’acclimater qu’une nouvelle ville nous accueil, Chengdu, capitale de la province du Sichuan, capitale de la nourriture épicée ! Un régal pour mon palais qui ne cesse de vouloir goûter à de nouvelles saveurs.

L’avion qui suit nous amène à Hong Kong. Rien à voir avec la Chine continentale. Ici, il est possible de parler anglais et d’être compris ! Hong Kong est une ville magnifique qui offre la possibilité de se rendre à Macao, le Las Vegas chinois. Mais Hong Kong c’est aussi du business à tous les coins de rues. Les opportunités y pullulent.

Après presque deux mois en Chine, nous arrivons finalement à Hanoi, Vietnam. La beauté et la chaleur de ce pays m’ont conquis. La gentillesse des habitants y est sans faille. Il a été difficile de s’y concentrer sur le travail tellement il y a de choses à voir, à faire, à découvrir. Nous prenons tout de même le temps de visiter Mai Chau, un village « perdu » dans la jungle pour vivre au rythme vietnamien.

Ce long voyage se sera terminé par une semaine de temps libre que j’ai décidé de passé à Nah Trang, autre ville vietnamienne où les spots de plongée sous-marine sont à couper le souffle.

CHINE

 

hong kong

 

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Vietnam

Le SMI, une expérience à ne manquer sous aucun prétexte !

Après ces trois ans passés et l’obtention de mon bachelor Responsable en Gestion et Développement d’Entreprise, je poursuis mon cursus à l’ESAM Paris.

 

Quel ville/pays as-tu choisi et pourquoi ?

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Vous l’aurez deviné, je continue mon master à l’étranger. L’Asie m’a beaucoup plu de par sa grandeur et ses nombreuses opportunités de travail. Me revoilà donc à Shanghai pour un stage de 6 mois en tant que Digital Marketing Manager chez American Wine Merchants. Une entreprise chinoise qui importe du vin américain en Chine. Je m’occupe d’implémenter et coordonner la stratégie marketing via les réseaux sociaux et tout autre support digital. Cela me plaît beaucoup. J’ai décidé de prendre en plus des cours de Chinois pour pouvoir échanger avec mes collègues qui ne parlent pas tous anglais.

Je profite également de mon temps libre pour partir à l’aventure dans les montagnes chinoises, pour explorer la gigantesque ville de Shanghai, d’un point de vue culturel, culinaire mais aussi pour me créer mon propre réseau de contact en Chine.

Comment as-tu vécu ton expatriation ?

Le plus difficile dans mes expatriations, a toujours été le retour en France à Paris. J’aime sortir de ma zone de confort, partir à l’aventure, je n’apprécie guère rester statique à un endroit que je connais par cœur. Aussi, j’ai toujours très bien vécu mes expatriations, que ce soit en Europe, aux USA ou en Asie. Peut-être avez-vous entendu parler du cycle de vie de l’expatriation. Plusieurs phases y sont représentées à savoir la lune de miel, le choc culturel, l’acclimatation puis l’adaptation. Eh bien, pour représenter mon état d’esprit je suis en constante lune de miel, euphorique depuis mon arrivée jusqu’à mon départ car je m’adapte très facilement à tout nouvel environnement.

Ce cycle est plutôt vrai lorsque je rentre en France et que je dois faire face au choc culturel parisien et m’y acclimater à nouveau ! C’est amusant, à croire que je suis plus à l’aise finalement en dehors de mon habitat d’origine.

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Que penses-tu de l’accueil reçu à ton arrivée ?

L’accueil reçu à mon arrivé à été des plus agréables. Je passe la douane, je récupère ma valise et Shanghai m’accueil à bras ouverts en une fraiche journée hivernale où les odeurs de nourriture m’assaillent de toutes parts. Un bonheur dont je ne me lasserai jamais

 
mahjong

 

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chine street food

 

Comment vis-tu ton expérience internationale ?

Je vis mon expérience internationale pleinement. A vrai dire 6 mois me semblent trop court pour découvrir toutes les beautés de ce pays. Déjà deux mois se sont écoulés, le temps passe incroyablement vite. Mais ça je l’avais déjà compris avec mes expériences passées. C’est pourquoi je profite de chaque instant pour faire une nouvelle activité. Même le week-end je me lève tôt le matin pour partir en excursion.

Je suis à l’aise, je suis épanouie, je trouve ma voie dans le monde professionnel, je fais beaucoup de rencontres, je me développe. Un combo parfait pour être heureux.

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As-tu pris le temps de découvrir la ville ?

Je prends le temps de découvrir la ville chaque jour qui passe, à pied, à métro, à vélo. Je vais me perde dans la ville, sans idée précise en tête. Je prends chaque petite allée, je visite les incalculables centres commerciaux, les parcs, les rues piétonnes, les restaurants, les rooftop, les musées, les villes sur l’eau, les shikumen, les skyscrapers. Il y a toujours quelque chose à découvrir entre Pudong et Puxi, les deux rives de Shanghai.

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Quelles différences culturelles ressens-tu par rapport à la France ?

Il y a certes des différences culturelles entre la France et la Chine. Mais à vrai dire, rien qu’entre Paris et Marseille il y en a !

Tout d’abord la circulation. ATTENTION, ici le piéton n’a pas la priorité ! C’est la loi du plus fort qui s’impose, d’abord les bus et camions, ensuite les voitures, puis les deux roues, et enfin les piétons. Il est nécessaire de garder ça en tête même si le feu est vert.

Dans le domaine du business également, ça ne marche pas tout à fait de la même manière. A moins de sortir d’une bonne famille, le réseau est primordial en Chine. Il est très difficile de débuter sa carrière sans connaître personne. De plus les conventions chinoises impliquent de bien s’habiller, d’échanger ses cartes de visites à deux mains et d’arriver à supporter un repas où l’alcool coule à flot pour obtenir la signature d’un contrat.

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La chine est un pays extrêmement peuplé, l’espace vital on oublie ! Que ce soit dans le métro, dans l’ascenseur, au restaurant ou même dans la rue, on se fait bousculer, les gens parlent fort et certains crachent encore. Oui, cracher un rituel plutôt habituel en Chine, attention où vous mettez les pieds !

Tout le monde est sur son téléphone. Vous pensez peut-être passer trop de temps sur votre téléphone entre Facebook et YouTube. Eh bien, dites vous que ce n’est rien par rapport au temps que les chinois passent sur leurs téléphones. En même temps, quand on réalise tout ce qu’on peut faire avec son téléphone ici, ça explique beaucoup.

wechat

Tout le monde est sur son téléphone. Vous pensez peut-être passer trop de temps sur votre téléphone entre Facebook et YouTube. Eh bien, dites vous que ce n’est rien par rapport au temps que les chinois passent sur leurs téléphones. En même temps, quand on réalise tout ce qu’on peut faire avec son téléphone ici, ça explique beaucoup.

WeChat est l’application de base. Avec celle-ci il est possible d’échanger des messages écrits ou vocaux instantanés, il est possible de se téléphoner, de se faire livrer de la nourriture, des médicaments, il est possible de réserver un taxi, de débloquer un vélo en libre-service, il est possible de réserver des places de cinéma, de réserver un restaurant, un massage, une manucure, il est possible de publier des photos, les liker, les commenter, il est possible d’avoir accès à des fiches contact de magasins, il est possible de payer par WeChat n’importe quel achat, il est possible de faire des rencontres, de numériser des QR codes…. WeChat en chine est une véritable institution.

Le plus intéressant dans ces différences culturelles, est que c’est à nous qu’il incombe de nous y adapter ! Nous sommes les étrangers en Chine, et n’importe où que j’aille d’ailleurs. Gardant ça en tête, on s’adapte assez facilement à ce nouvel environnement.

 

Comment as-tu trouvé un logement ?

Avant d’arriver en Chine j’ai souhaité trouver une manière d’apprendre le Chinois une fois sur place. J’ai trouvé, en voguant sur internet, une école installée en Chine qui propose justement un forfait avec activités culturelles, cours de mandarin et hébergement. Je n’ai donc pas eu à passer par une quelconque agence. J’ai rejoint une communauté internationale, où diverses personnes aux profils très varier viennent avec le même objectif : parler chinois. Cela m’a permis de rencontrer des personnes de toutes les parties du monde ! Je suis d’ailleurs en collocation avec deux autres étrangers avec qui je m’entends très bien.

Notre appartement se situe au 22ème étage d’une tour et comprend des espaces communs à savoir un salon, une cuisine et une salle de bain. Nous avons chacun notre chambre. Et chanceuse comme je suis, j’ai une chambre avec salle de bain attenante, je n’aurais pas pu mieux tomber !

Notre appartement est très bien situé, proche du métro, à deux pas de la concession française, en plein centre-ville. C’est un quartier dynamique de jour comme de nuit.

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Qu’apprends-tu en termes de compétences mais aussi humainement ?

En termes de compétences j’apprends énormément. Mon stage est très formateur ! J’en apprends sur la transformation digitale, sur la digitalisation en elle-même, sur les réseaux sociaux chinois, sur le mode de fonctionnement d’une entreprise chinoise. Cela me permet également d’en apprendre sur les habitudes de consommation des chinois : qui consomme, en quelle quantité, en quelle occasion, quels genres de produits… C’est très intéressant, ça me passionne car encore une fois, le consommateur chinois n’a rien à voir avec le consommateur occidental que nous connaissons bien.

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Humainement, le voyage d’une manière général permet une ouverture d’esprit incroyable, cela développe une curiosité insatiable chez le voyageur qui se questionne, qui veut en savoir toujours plus. C’est aussi une ouverture aux autres, aux personnes qui nous entourent. Je pense que de chaque voyage nous grandissons, l’expérience internationale forge une personnalité insoupçonnée à celui qui est prêt à prendre le risque.

Quels conseils donnes-tu aux étudiants qui veulent partir ?

Donnez-vous les moyens de partir ! Quand on veut quelque chose il faut s’en donner les moyens, les opportunités qui nous tombent dans la main sont trop rares, il faut forcer la chance, forcer le destin en agissant.

N’ayez pas peur ! Il est normal lors d’un voyage d’appréhender son arriver, de se demander comment ça va se passer. Mais finalement, si on ne tente pas l’expérience, on ne le saura jamais, et cela restera un regret. La vie est trop courte pour avoir des regrets, foncez !

Vous ne serez pas seul ! Il y a pléthore d’étudiants qui comme vous partent à l’étranger. Osez partir sans vos amis, osez défier vos propres limites, les personnes que vous rencontrerez deviendront vos meilleurs amis, vos collègues, votre famille d’accueil…

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Raconte-nous une anecdote (drôle), un souvenir sur ton séjour ?

Tout a commencé lorsqu’avec le meilleur camarade de voyage souhaité, mon ami Alain, nous avons décidés de partir en excursion aux Montagnes Jaunes AKA Huangshan, Anhui province, Chine.

Nous partons tôt le matin pour une randonné endiablée dans cette montagne. Son ascension n’est pas des plus simples avec une élévation proche des 2000m. Mais nous y allons à fond, avec notre mental d’acier prêt à découvrir toutes les merveilles qui s’y cachent. Cela nous prend plusieurs heures pour enfin arriver à son sommet.

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Imaginez-vous devant un paysage de rêve après avoir gravi la montagne, juste à temps pour admirer le coucher de soleil. C’est une victoire, nous avons réussi ! Mais surtout, c’est beau. On oublie presque tout le reste, on se contente de regarder au loin, pensif, attiré par la magnificence de la nature. Les yeux plongés sur la profondeur de ce paysage aux milles couleurs, nous sommes bien.

Mais… Quelque chose que nous n’avions pas pris en compte avant cette ascension est le fait que les montagnes en Chine ont des horaires d’ouverture et de fermeture. Jusque là rien d’alarmant. Sauf que cela implique d’autres fins de services tels que tous les téléphériques, toutes les navettes, tous les cars, tous les taxis. Pour la faire courte nous nous sommes retrouvés coincé au sommet de la montagne sans savoir quel chemin prendre, sans plus personne autour de nous, dans l’obscurité de la nuit.

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Par chance, sur le chemin que nous avions emprunté pour sortir de la montagne nous croisons un couple de chinois avec qui nous partageons le calvaire d’une descente nocturne de plus de trois heures. Arrivé au bout des marches, nous sommes à l’endroit où la navette est censée nous amener jusqu’au village le plus proche. Mais bien entendu étant à cet endroit à 22h alors que la montagne ferme à 18h, nous n’avions aucune chance. Le couple de chinois prend l’initiative d’appeler les secours de la montagne, nous attendons dans le froid avant de voir un car de 50 places venir secourir 4 personnes perdues dans la montagne.

Le chauffeur nous amène finalement au village mais nous devions encore retourner jusqu’à notre hôtel à trois quarts d’heure de route de ce village, nous étions à bout de souffle, affamés, et bien sûr il n’y avait plus de taxi ! C’est là que nous avons perçu la gentillesse, la bienveillance et l’entre aide chinoise imparable. Le chauffeur a demandé à l’un de ces amis d’ouvrir son restaurant pour nous préparer à manger. Le restaurateur et sa femme nous ont accueillis et servis sans rien nous demander en retour. Ils nous ont même offert de nous raccompagner jusqu’à notre hôtel à minuit passé.

Nous sommes infiniment reconnaissant envers toutes les personnes sans qui nous aurions surement dormi dans la montagne. Cette aventure a été la plus marquante de toutes mes excursions. Nous avons vécu un véritable ascenseur émotionnel. D’abord la joie de la découverte, le mental poussé à son paroxysme pour arriver jusqu’en haut de la montagne puis un sentiment de bien-être nous envahis à la vue du coucher de soleil, ensuite la prise de conscience que nous sommes livrés à nous-même puis le surpassement de soi pour arriver au pied de la montagne et enfin le soulagement en rencontrant tous les habitants du village qui nous ont aidé, nourri, ramené chez nous sain et sauf.

Nous sortons toujours grandis de chaque expérience. Maintenant je prends grand soin de vérifier les horaires de la montagne mais aussi des téléphériques et des navettes. Cette aventure reste à mes yeux la meilleure.

julie leroux

 

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